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Il a plu toute la nuit. Je m'inquiète de l'état du gué que nous avons traversé à l'aller...mais nous quittons le Maliba lodge sans encombres, sous un ciel gris mais sans pluie.

La grisaille nous poursuit jusqu'à Johannesburg où nous passons une nuit glaciale dans une ambiance étrange, près de l'aéroport (notre avion pour Lusaka, capitale zambienne, étant le lendemain vers 10h).

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Le parc du South Luangwa se mérite: en voiture, de Lusaka, il faut une petite journée de route pour le rejoindre . En avion, c'est plus rapide (et moins fatigant) mais il y a l'escale à l'aéroport ... et dans l'aéroport, bien qu'étant le plus grand du pays, il n'y a pas grand chose à faire...

Nous quittons donc 

... si ce n'est aller faire un petit tour à l'extérieur où des écoliers animent la pelouse.

La température extérieure n'a plus rien à voir avec celle de Johannesburg, on dépasse allègrement les 30°c.

Enfin notre vol pour Mfuwe, le plus proche aéroport du parc, est là. Il est temps d'embarquer dans un petit avion ....

 

Du hublot, on peut apercevoir les méandres de la Luangwa (dont le parc porte le nom) et on atterrit en fin d'après midi au "Mfuwe international airport"

Là, un employé du flatdogs camp nous attend pour nous emmener en véhicule de safari jusqu'au camp, à une bonne demie heure de l'aéroport.

Du 21 au 25 Avril: flatdogs camp.

En Zambie, les parcs ne sont pas toujours facilement accessibles et les hébergemnets à l'intérieur de ceux-ci sont souvent hors de prix.

Le south Luangwa est l'un des rares (sinon le seul) où on trouve des hébergements juste à la sortie du parc, donc beaucoup moins chers que s'ils étaient à l'intérieur. La luangwa sert de délimitation entre le parc et l'extérieur, une frontière que les animaux ignorent.

Nous avons choisi Flatdogs camp pour ses bons avis sur tripadvisor et les bons contacts que l'on a pu avoir par mail.

Bien qu'ayant réservé plusieurs mois à l'avance pour un séjour en basse saison, l'hébergement en tentes safari que nous souhaitions n'est pas disponible pour les 4 nuits, en raison d'un mariage. Nous devions donc passer 2 nuits en tente et 2 nuits en bungalow; En fait, grâce à un désistement de dernière minute nous ne passerons qu'une nuit dans le bungalow.

Le prix d'entrée dans le parc se paie à la journée: il est donc plus intéressant (financièrement) de faire un safari le matin et un autre le soir même plutôt qu'un chaque jour.

Ce sera donc pour nous 2 jours de safari, entrecoupés d'une journée repos ou visite.

Le rituel du matin est immuable: lever avant le soleil (vers 5h), café ou thé avec quelques "rusks", le petit déjeuner complet se fera au retour.

Les safaris se font dans ce type de véhicule, prévu pour 9 passagers.
Nous partagerons nos 4 safaris avec les 2 mêmes couples d'américains.

Et nous franchirons 4 fois par jour le pont qui enjambe la Luangwa et mène à l'entrée du parc (et retour).

... Et nous découvrons nos premiers impalas (enfin, nos premiers impalas zambiens) ...

En fait, ce premier jour, on ne verra pas énormément de gros animaux: pas d'éléphant, pas de félin, un seul buffle... il faut dire qu'Avril n'est pas forcément la meilleure période pour les observer: l'eau ne manque pas, les herbes sont hautes... 

Nous croisons quand même quelques zèbres....

... quelques bushbucks et autres gazelles, sans oublier les singes ...

... et un certain nombre de girafes d'une espèce endémique du parc, la girafe de Thornicroft.

Nous observons également énormément d'oiseaux car le parc possède des écosystèmes variés.

Entre 2 safaris, on mange (les plats, à la carte, sont dans l'ensemble très bons), on profite de la piscine, on bouquine, on regarde les photos prises en safari et... on se repose car en plus de se lever aux aurores (et même avant) les nuits ne sont pas de tout repos! les tentes étant en bord de rivière, on a droit aux ronflements et bruits de mastication des hippopotames qui prennent le frais pendant la nuit autour des tentes.

Ce n'est pas idéal pour une bonne nuit de sommeil mais c'est une expérience qui laisse des souvenirs mémorables: après avoir entendu la première nuit les hippopotames brouter autour de la tente, je me suis dit que ça pouvait être sympa de les apercevoir en plus de les entendre, j'avais donc laissé les rabats des "fenêtres" relevés. 
Au milieu de la nuit, j'ouvre un oeil et j'en vois un, tout à côté, le nez au sol. Je me lève doucement (tout doucement) pour passer de l'autre côté de la moustiquaire... et il s'arrête, juste à ma hauteur, à peine 2 mètres! Inutile de dire que je ne fais plus un geste. 
Le voilà maintenant qui effectue un quart de tour. Bien quil fasse très sombre, je suis sûre qu'il me regarde.. ou plutôt qu'il écoute. J'imagine ses oreilles bougeant dans tous les sens comme des sémaphores... je n'ose même plus respirer: ça charge vite un hippopotame? Ça vaut quoi comme rempart une toile de tente? Le sifflet qui sert à donner l'alerte est de l'autre côté du lit, derrière la moustiquaire, autant dire à des années lumières! Le temps se fige ... Enfin, l'hippopotame termine son demi-tour et repart tranquillement vers la rivière... 

Il n'y a pas que les hippopotames qui viennent se promener dans le camp. Comme il est proche du parc, on y croise différents animaux régulièrement:

Notre deuxième jour de safari sera plus propice en rencontres animalières.

Déjà, les éléphants sont de retour dans le coin.

La nuit tombe, la lune apparaît.

Mais notre guide a entendu les cris d'alerte des phacochères et des impalas. Il est persuadé qu'un léopard n'est pas loin et ne veut pas quitter la zone.

Sa persévérance va finir par payer .....

La lumière décline, nous croisons une dernière troupe de babouins.

... Le voilà!

Bon, l'appareil photo a atteint ses limites, place à la vidéo....

3 p'tits tours et puis s'en va....

Comme il est interdit de rouler hors piste, notre voiture prend tranquillement le chemin vers la sortie du parc.

Bon, après tout, nous sommes déjà contents: on a vu un léopard!

Mais la soirée nous réserve encore des surprises ...

Voilà que nous croisons un groupe de hyènes: une mère et ses jeunes. Ceux-ci ne semblent pas du tout effarouchés par notre présence: je me demande même un moment si l'un d'eux ne va pas sauter dans le véhicule pour venir y voir de plus près!

Non loin de la sortie, notre chauffeur croise un véhicule et échange quelques mots. Demi-tour pour un chemin de traverse....

Et nous retrouvons "notre" léopard: il a bien fini par attraper une proie ... mais il se l'est faite voler par une hyène.

Dépité, il attend que celle-ci ait fini son repas ....

Nous observons encore un moment la scène (on ne s'en lasse pas!) mais nous ne connaîtrons pas l'épilogue de l'histoire: notre chauffeur, la veille, s'est déjà fait taper sur les doigts par les gardes car il était sorti après l'heure de fermeture (20h)... il est donc l'heure de rentrer.

J'ai vraiment apprécié ce (court) séjour safari: pour le camp, ses guides, son ambiance décontractée, pour les animaux observés mais aussi pour le parc lui-même et la variété de ses paysages (on n'en a pourtant vu qu'une toute petite partie!):

La Luangwa (et ses habitants) avec les montagnes en toile de fond,

des arbres remarquables et de vraies forêts,

de grandes plaines herbeuses (plus ou moins dévastées par les éléphants), des lits de rivière asséchés,

des zones plus humides, voire marécageuses,

des endroits où se côtoient paisiblement tous les animaux dans une sérénité de premier matin du monde ....

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