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Rushaga: en route vers la région des gorilles!

Dimanche 4 mars

Pour gagner la région de Bwindi, où vivent les gorilles de montagne, nous quittons le QENP par la zone d'Ishasha.

Cette partie du parc est réputée pour ses lions qui grimpent dans les arbres.

Sur la route qui y mène, nous voyons quelques singes (des colobes noir et blancs et des singes à queue rouge) et bien sûr, des éléphants.

Une fois arrivés dans la fameuse zone aux "climbing lions", inutile de vous dire que des lions, perchés ou pas perchés, on en n'a vu aucun.
On a pourtant observé de belles traces de pattes pas bien vieilles car elles recouvraient les traces de pneu. Mais dans toute cette broussaille, c'est mission impossible de repérer un lion couché au sol.
Paul en a déduit qu'il faisait encore suffisamment frais au sol pour qu'ils y restent et qu'ils grimperaient dans les arbres (pour avoir un peu d'air frais) plus tard.
On ne peut pas attendre (ni aller faire un tour de l'autre côté de la rivière où il y a davantage d'animaux) car nos permis expirent à 11h et il est donc l'heure de sortir...

 

Le paysage change et devient plus vallonné.

Il y a plusieurs points de départ pour faire un trek gorilles. J'ai choisi Rushaga car la zone  n'est pas la plus fréquentée et que les treks n'y sont pas les plus difficiles (je n'ai que moyennement confiance dans ma condition physique mais Paul me rassure: "je vais parler aux rangers!". Dans ce cas...);

Nous logeons au Nshongi camp, qui sera de loin notre hébergement le plus basique: quelques rondavels au fond d'un vallon tout en bordure de la "forêt impénétrable"; douches et toilettes communes (mais très propres).

Ils font des travaux et construisent quelques chalets en bois: ça scie (électrique), ça cloue... bref, c'est bruyant.
On remonte à pied par là où nous sommes arrivés. Comme partout en Ouganda, il y a des gens sur le bord de la route. On discute un peu, c'est plutôt sympa.
On rentre juste à temps avant qu'il ne se mette à pleuvoir... et c'est pas une petite pluie!
Un groupe d'adolescentes danoises? norvégiennes? arrivent en courant. Elles sont une quinzaine... tous les logements sont pleins!
Elles ne se montreront pas très sympas, ne répondant même pas à "hello!" ou "good evening" quand on les croise.

 

On va dîner sous la pluie.
On va se coucher sous la pluie.
Et demain?

Lundi 5 mars: le grand jour!

Il a plu presque toute la nuit.
Quand la pluie s'est calmée, c'est un (des?) animal qui a pris le relai pour la bande son. Ça trottine, ça grignote sans relâche... mais où? Dedans? Dehors?
J'ai parfois l'impression que ça vient du plafond et parfois que c'est juste là, derrière les sacs.
Le lendemain, on ne verra rien dedans, seulement quelques restes de fruits à coque sur la terrasse, le long du mur.
C'est sûr, la nuit prochaine, je mets mes boules Quiès !

 

Hier au dîner, nous avons eu droit à 2 listings (celui de l'employée du camp et celui de Paul) de tout ce qu'il fallait mettre dans notre sac à dos pour le trek. On n'aura aucune excuse si on oublie quelque chose...

En fait, tout le monde veut que ça se passe au mieux.

Bon, Paul et l'employée se sont aussi rappelé le groupe qui était rentré de leur trek à 19h30 ... c'est pas pour me rassurer, ça!

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On rejoint en voiture le parking du parc (on aurait pu y aller à pied, il y a juste quelques centaines de mètres). De là, petit échauffement pour monter jusqu'au briefing point.
On est juste 12 touristes. Un ranger nous fait une petite présentation et on nous répartit en 2 groupes. Nous sommes avec un jeune couple franco-indonésien et un à peine moins jeune couple suisse allemand. L'ambiance sera vraiment sympa.
Le ranger nous présente le groupe de gorilles que nous allons voir: c'est le groupe Bweza (qui signifie "good"). Il est constitué de 11 individus dont 3 silverbacks. C'est un trek "medium". Le français demande "c'est quoi medium?"..."environ 3h". "Aller???" (ça, c'est moi)..."non, aller-retour".
Ouf! Me voilà rassurée!
Nous partons à pied, tandis que l'autre groupe va reprendre les voitures car leur départ se situe beaucoup plus loin.
On est 3 à avoir pris un porteur: ils portent les sacs à dos bien sûr, mais ils aident aussi dans tous les passages difficiles. Et puis, ça donne un travail aux gens de la région.
On redescend dans le village puis au fond de la vallée pour passer sur l'autre versant de la montagne. Petite grimpette, puis une 2ème, longue et raide celle-là. Evidemment, je m'arrête un peu (2 fois ).
Une fois en haut, on nous demande de déposer les sacs, les bâtons etc...
Déjà !!!
Et c'est parti pour une descente à travers la forêt qui porte bien son nom d'impénétrable: les rangers ouvrent le chemin à la machette. le sol est instable, recouvert de feuilles, de branches, de mousses. On s'accroche où on peut mais il y a aussi beaucoup de bois mort ou de lianes qui lâchent quand on les attrape. On a bien fait d'emmener des gants!

Quelques glissades et un magnifique roulé-boulé plus tard, on LES entend!


Les rangers émettent des sortes de toussotements pour prévenir de notre arrivée.


Un des silverbacks est en train de boire dans le ruisseau.
Première photo...zut! Ratée!

Il s'éloigne tranquillement sur le chemin et on le suit.

Une petite pause ... ou pose....

Ce silverback grimpe ensuite dans un arbre.

Comment ça? Les gorilles aussi grimpent dans les arbres? Avec plein de branches et de feuilles partout! . Ben oui, et ils grimpent même assez haut!
Deux des rangers sont partis voir de l'autre côté du ruisseau. On entend tout à coup des bruits de branches cassées et de course: c'est un 2ème silverback qui les charge! Quelques toussotements plus tard, tout est rentré dans l'ordre et tout le monde traverse le ruisseau.
Ce silverback est tranquillement en train de grignoter du bois mort.

On alterne alors l'observation de ce dernier et des autres gorilles arboricoles (et plus ou moins visibles).

En mouvement....

Une fois l'estomac rempli, le voilà reparti.

Nous revenons alors sur nos pas et retraversons le ruisseau.

Le premier silverback fait l'équilibriste sur son arbre.

Comme pour les chimpanzés, ce n'est pas toujours facile de  prendre une photo dégagée, d'autant qu'il n'est pas évident de se déplacer et changer de place!

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Il faut bien regarder pour s'apercevoir que cette maman serre son bébé contre elle.

Avec un peu d'obstination....

C'est l'heure de redescendre pour le silverback.

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Les autres vont suivre...

Non, ce n'est pas une araignée géante...

... la preuve!

Lui aussi redescend, très précautionneusement.

Cela fait maintenant une heure que nous sommes avec les gorilles.

Le temps passe très (trop) vite! Normalement, c'est terminé mais le ranger nous propose de les suivre encore un peu.

Nous retrouvons une maman (avec une feuille sur le nez) et son bébé un peu plus loin:

Cette fois, c'est bien fini!

Les porteurs et les rangers nous rejoignent avec tout le matériel que nous avions laissé là-haut.

En quelques minutes, nous sommes sortis de la forêt: les gorilles ne sont vraiment plus loin de la lisière!

Nous prenons un petit temps pour boire (de l'eau!) et c'est la remise officielle des diplômes: on a chacun le nôtre, avec notre nom dessus.

Nous avons passé un moment extraordinaire, hors du temps.

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Nous revenons par le même chemin jusqu'au parking.

Finalement, nous avons largement le temps de manger notre lunchbox au restaurant du camp.

Le soleil fait une courte apparition: le camp parait tout de suite plus agréable. Nous en profitons pour faire sécher les vêtements de ce matin et tenter de photographier quelques oiseaux.

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Et vers le milieu de l'après-midi, il se remet à pleuvoir...

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