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Le lac Mburo

Nous reprenons la piste qui s'éloigne du lac Bunyonyi.

Sur le bord de la route, des hommes et des femmes concassent à la main de gros blocs de pierre extraits de carrières pour en faire des cailloux qui serviront à construire des routes.

D'ailleurs, en Ouganda, il y a toujours quelqu'un sur le bord de la route: que l'on soit près d'un village ou que l'on ait l'impression d'être loin de tout, on croise des hommes, des femmes, des enfants parfois seuls. C'est d'ailleurs un problème pour les arrêts pipi (enfin, pour les femmes) car quand on se dit "ça y'est! C'est bon! On va pouvoir s'arrêter!" apparaissent 1,2, ...5 personnes d'un côté ou de l'autre de la route!

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On rejoint une belle route bitumée, celle qui va à Kampala.

Plus on avance, moins les villages paraissent pauvres: on commence à voir quelques jolies maisons, les étals des marchands de fruits sont bien remplis.
On quitte à nouveau cette route pour entrer dans le parc Mburo et rejoindre notre logement, l'eagle's nest.
Celui-ci porte bien son nom, la piste qui y mène est très très pentue... mais là-haut, on a une vue sur l'ensemble du parc.

On loge à nouveau dans une tente (très simple mais avec salle d'eau privative à l'arrière) et toutes les tentes ont une terrasse qui donne sur le parc.

Avec des jumelles, on peut apercevoir les antilopes et les zèbres dans les parties herbeuses.

Juste le temps de déposer les sacs, de boire un jus de fruit et de faire un petit tour dans le camp et hop! On redescend pour un safari dans le parc.

C'est le seul d'Ouganda (avec celui de Kidepo peut-être) où vivent des zèbres.

D'ailleurs, ce sont les premiers animaux que l'on rencontre...

Quelques "classiques"...

... et nous apercevons LES girafes. Elles sont une quinzaine à vivre dans le parc. On en dénombre ici 13.

On reste un bon moment à  les observer tranquillement... nous sommes seuls, personne aux alentour...

Les animaux sont très peu farouches et on les observe de très près. Peut-être le fait qu'ils se sentent peu en danger: il n'y a pas de lions, "juste" quelques léopards très fainéants car ils n'ont pas à se fatiguer beaucoup pour trouver à manger.


Seuls les timides élands du Cap (les plus grosses des antilopes), restent tout de même à bonne distance.

Dans ce parc vivent également des "topies" (ou damalisques en français). C'est la première fois que nous en voyons.

Le soleil commence à décliner. Nous nous dirigeons vers le lac et faisons encore quelques rencontres en cours de route.

Sur les rives du lac, il y a juste 2 ou 3 voitures et... un bus d'écoliers, décidément souvent en vadrouille!
Ils sont plusieurs à me demander quelque chose: je crois comprendre qu'ils veulent que je les prenne en photo... mais non, ils veulent une photo d'eux ... mais avec moi!
Bah... pourquoi pas? Et moi aussi, je veux garder un souvenir!

Avant de repartir, Paul nous fait traverser le parking. On se faufile sous quelques arbustes... et on arrive juste en surplomb d'un groupe d'hippopotames en train de barboter. Ils sont à peine 2 mètres en dessous de nous et c'est assez impressionnant!
Retour à l'hôtel et dernières photos... dont la grue couronnée, emblème de l'Ouganda.

Jeudi 8 mars: retour vers Entebbe

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Avant de reprendre la route pour Entebbe, nous avons prévu une dernière activité.
Paul nous avait proposé un safari à pied mais j'avais lu qu'au Mihingo lodge, ils proposaient des safaris à cheval.
Jusqu'à hier soir nous ne savions pas ce que nous allions faire car le Mihingo lodge donne la priorité à ses clients (ce qui semble logique) et voulait être sûr qu'il resterait de la place.
Finalement, c'est bon. D'ailleurs, on ne sera que 2!
Il faut rentrer dans le parc pour en ressortir un peu plus loin. Tout d'un coup, nous sommes stoppés par 2 girafes dont l'une est couchée au beau milieu de la route!
Zut! mon appareil photo est tout au fond du sac, les téléphones ne sont pas allumés et puis on se dit qu'en voyant la voiture, elle va se lever et partir...et bien non! On reste là face à face un bon moment à se regarder .
Finalement, elle se décide... pour galoper sur la piste, juste devant la voiture: vision étonnante...

 

On part pour 2 heures de safari à cheval. Les chevaux sont en très bon état... et très sages .
On nous demande si on est débutant... non... mais on fera tout au pas, donc, aucune difficulté.
C'est tout de même assez cher et je me demande un instant si ça valait la peine car dans ce parc, même en voiture, on a vu les herbivores de très près... et bien si! Ça en vaut la peine, car se retrouver à cheval à quelques mètres des zèbres ou des topis ne fait pas du tout la même impression que dans un véhicule. On a l'impression de faire partie du troupeau et d'être en parfaite osmose avec eux, c'est assez magique .

Les guides nous disent qu'on a eu de la chance avec les girafes: des clients étant restés 2 jours chez eux n'ont pas réussi à les voir....

Cette fois ci, c'est bien fini..On voit une dernière fois les vaches ankole si particulières...


On reprend la route d'Entebbe, en bon état mais très fréquentée et dangereuse (Masaka road a été surnommée "massacre road"...). Heureusement, Paul est prudent pour 2 ;)


On fait le traditionnel arrêt au niveau de l'équateur:

Aux abords de Kampala, la circulation devient infernale bien avant le centre-ville. Les villages proches sont peu à peu phagocytés avec l'extension de la ville.
Nous quittons la route principale pour prendre des petites rues, souvent en (très) mauvais état mais bien moins fréquentées, afin de rejoindre la route d'Entebbe.
Une déviation à 4 voies de Kampala est en construction (pour aller à partir d'Entebbe, d'une part vers Jinja, d'autre part vers Masaka). On ne sait pas quand elle sera finie, il y a des problèmes d'expropriation nous explique Paul. C'est ainsi qu'on peut voir une maison en plein milieu de la future route déjà bien avancée avant et après .

 

Comme on a encore un peu de temps, on s'arrête au jardin botanique pour se dégourdir les jambes avant le vol.
C'est dans ce parc qu'on été tournées les scènes de jungle du premier "Tarzan" (celui avec Johnny Weissmuller).
Le décollage est prévu un peu avant minuit. On a encore le temps... mais on va laisser Paul rentrer chez lui et finalement, le temps passera assez vite.

Vendredi 9 mars:

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Etonnamment, on récupère les bagages assez rapidement.
Retour à l'hôtel où on a laissé la voiture: la Yaris ne démarre pas !
Reconnaissons que si les batteries Toyota ne semblent pas très performantes, leur service de dépannage est au top: 30 minutes plus tard, un charmant garagiste est là et redémarre la voiture sans problème .

Si c'était à refaire ...

On pourrait rester quelques jours de plus: nos 2 coups de coeur hôteliers ont été l'Isunga lodge à Kibale et l'Entusi lodge au lac Bunyonyi et peuvent mériter une nuit de plus (activités à faire à Kibale et un peu de zénitude au lac).

Une journée supplémentaire au MFNP aurait permis de faire davantage de safaris dans ce parc qui, au niveau animalier et paysages est le plus beau de ceux que nous avons faits.

Enfin, un petit tour en canoé dans les marais de Mabamba peut permettre d'observer le mythique bec en sabot ... mais demande une nuit supplémentaire à Entebbe (sauf à faire le circuit dans l'autre sens).

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On ferait peut-être le trek gorilles à Ruhija plutôt que Rushaga: ça évite quelques heures de piste!

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Enfin, j'avais hésité à louer une voiture ... mais honnêtement, sans expérience en conduite de 4x4, cela aurait été plusieurs fois la galère et bien plus fatiguant.

De plus, on a eu la chance de tomber sur Paul, qui a été un vrai bonheur. En plus de ses qualités professionnelles (même s'il n'a pas trouvé de lion ;), on a très vite eu l'impression de voyager avec un ami et on a passé avec lui d'excellents moments (il nous a beaucoup appris sur le pays et ses habitants et nous a souvent fait rire avec ses anecdotes, de vrais sketches!).

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Au final, nous avons découvert un pays très attachant, tant par ce qu'il a à offrir en terme d'activités et de diversité animale que par la gentillesse et l'accueil de ses habitants.

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