du 18 au 20 Avril: le Maliba Lodge

C'est sous quelques gouttes que nous chargeons la voiture.

Nous reprenons donc la même route que la veille en direction de notre dernière étape au Lesotho, le Maliba lodge.

La pluie s'intensifie, le ciel est uniformément gris.

On dirait bien que les roues font au drôle de bruit! Avec toute cette pluie, peut-être est-ce dû au revêtement de la route qui n'est pas terrible ...

Mais quand même! ...arrêt....tour de la voiture... le pneu avant droit est (bien) crevé!

Pas de roue de secours mais une galette qu'il faut installer sous une pluie battante.

Et nous voilà reparties (trempées).

Au fur et à mesure que nous montons vers le col de Mafika (celui qui est à 3000m), la pluie devient grésil puis neige. Au début, c'est plutôt amusant ...et puis, on arrive tout en haut. La route a disparu sous la neige, un minibus plein comme un oeuf est à l'arrêt. Un coup d'oeil vers la descente nous indique pourquoi: mince! La pente n'avait pourtant pas l'air si forte à l'aller!

Que faire? Attendre que la neige arrête de tomber? Oui, mais si ça n'arrête pas, c'est sûr, on ne pourra plus descendre... peut-être même qu'on ne pourra plus faire demi-tour!

Alors, on fait un essai: quelques mètres, je freine, la voiture chasse bien un peu mais s'arrête. Et nous voilà parties. A 2 à l'heure, en s'arrêtant tous les 10 mètres: surtout, ne pas prendre de vitesse ! Ma copilote est agrippée à son siège, je ne suis pas très rassurée non plus. Les minutes semblent des heures....

Et puis, un peu de gris, puis de noir réapparait par endroits sous la neige. La neige redevient grésil, puis pluie ...ouf!

Le garde de la guérite rigole en enlevant une grosse boule de neige coincée entre le rétroviseur et la voiture.

Bon, maintenant, il faut songer à faire réparer la roue. On a beau scruter les bicoques dans les rares villages, aucun "tyre repair" à l'horizon.

Je me souviens avoir vu un garage hier, sur la route principale, un peu avant de bifurquer vers Katse: on n'a qu'à s'y arrêter! Bizarrement, au garage, ils ne réparent pas les crevaisons, mais il nous indiquent où on peut le faire: une mamma est installée dans une sorte de fourgonnette et gère l'affaire (2 ouvriers) d'une main de maître. En un quart d'heure, le pneu est réparé à l'ancienne: un coup de meule, une espèce de rustine, et voilà! Ça fait combien? 40 rands (3, 50€). On se regarde: 40 rands, mais c'est pour rien! ... Maintenant, il n'y a plus qu'à espérer que ça tienne...et ça tiendra! (aucun souci au moment de rendre la voiture).

 

On peut donc reprendre à peu près sereinement la route du Maliba. Tiens, il a même arrêté de pleuvoir!

Le Maliba, c'est l'étape luxe du voyage. On franchit à nouveau une barrière où un garde s'enquiert cette fois de notre réservation et après quelques km de piste et le passage à gué d'un ruisseau nous sommes accueillies sur le perron par une charmante employée, serviettes chaudes roulées sur un plateau (ça tombe bien puisqu'on on a dû changer une roue!): désirons nous prendre le déjeuner de suite ou nous installer d'abord?